Le no-code, un buzzword de plus ?
Vous avez peut-être entendu parler du no-code, ou vous le pratiquez peut-être déjà. Mais qu'est-ce que le no-code ? Et s'il s'agit de no-code, pourquoi certains se proclament "no-coders", et donc capables de coder du no-code ?
Le code puis le low-code / no-code
Avant le no-code, d'autres outils permettant de développer des applications facilement ont existé.
En fait, les différents langages de programmation sont déjà une simplification du langage informatique. En effet, les ordinateurs utilisent en grande majorité, un langage binaire pour communiquer, fait de 0 et de 1, car c'est le plus simple pour définir l'état "allumé" ou "éteint" des signaux de communication d'un ordinateur. Il est quasiment impossible pour un humain d'écrire directement du code binaire, compréhensible par l'ordinateur. Pour créer des applications, les développeurs écrivent des lignes de code dans des langages de programmation compréhensibles par l'homme, et qui sont bien différents du code binaire de l'ordinateur. Alors, comment ce langage peut être ensuite compris par l'ordinateur me direz-vous ? Le langage de programmation écrit par les développeurs est traduit en langage compréhensible pour l'ordinateur, le langage machine. Cette traduction s'opère grâce à un programme informatique; généralement ce programme s'appelle le compilateur.
Pour illustrer, nous avons donc deux mondes, celui des hommes, et celui des machines. Les hommes développeurs écrivent du code dans un langage de programmation qu'ils peuvent comprendre, puis ce code informatique est traduit dans le langage de la machine pour qu'elle puisse exécuter les instructions de celui-ci.
Il existe une multitude de langages de programmation que les développeurs peuvent utiliser : Java, C++, Python, Swift... Mais maîtriser parfaitement ces langages de programmation nécessite des années d'étude.
C'est pour cela que les outils no code ou low code ont fait leur apparition, et gagnent du terrain.
Un outil comme Excel par exemple, peut être considéré comme un précurseur du no-code, car il permet d'effectuer des opérations complexes, voire de lancer des applications avec les macros.
Mais les outils no-code vont plus loin. C'est un ensemble de logiciels, qui permettent de déployer des applications, sans écrire de ligne de code en langage de programmation. Les outils no-code utilisent des interfaces intuitives et agréables pour que le développement d'une application soit accessible à tous. La plupart des outils no-code sont construits sur le principe suivant : "What You See Is What You Get" (WYSIWYG). Ce qui est vu à l'écran est le rendu final de l'application.
Il est désormais quasiment possible de tout faire avec le no-code. Que ce soit un site web, une application android ou ios, une webapp, une marketplace. La seule limite est l'imagination.
Du point de vue coûts, les applications no-code fonctionnent généralement sur un modèle Saas (Software as a service), c'est-à-dire, une utilisation en ligne par abonnement.
Voici quelques exemples d'outils no-code : Bubble, Zappier, Adalo, Glide, Airtable... Nous les verrons plus en détails ultérieurement.
Les no-coders sont donc des programmeurs informatiques d'une nouvelle générations, qui sont capables d'utiliser plusieurs outils no-code, pour créer des applications rapidement. Les no-coders peuvent aussi développer des prototypes d'application en no-code, applications qui seront ensuite développées en "vrai" code.
Exemples de projets no-code
Récemment, des startups ont donc pu se lancer seulement avec des outils no-code, sans aucun programmeur informatique.
Citons par exemple :
Comet.co
Il s'agit d'une marketplace pour mettre en relation les freelancers avec les clients potentiels
Cette plateforme a été développée en utilisatn Bubble.io. En 2018 Comet.co a levé 14 millions d'euros.
New York City
En 2020, la ville de New York a eu recours à un outil no code, Unqork, pour développer une plateforme permettant de collecter des informations sur le Covid. Là encore, le no code permet, en peu de temps, de déployer des solutions pour répondre à des besoins urgents.
Conclusion
Le no-code est un nouvel outil technologique, dont l'histoire commence à peine à s'écrire. Si vous souhaitez connaître la suite de l'histoire, ou retrouver les formations de Distributed Innovation, abonnez-vous à la newsletter.